Concilier numérique et développement durable

Alors que le numérique a plus que jamais le vent en poupe, on peut se questionner sur son impact carbone.

En effet, la multiplicité des applications et des appareils numériques implique une consommation énergétique et de matières premières de plus en plus fortes.

Du coup, plusieurs questions se posent donc autour de la pollution du numérique, versus ses apports autour du développement durable.

Nos équipes se sont rendus au Forum du Développement Durable le 9 novembre 2021 à Strasbourg. Nous allons donc nous appuyer sur les témoignages reçus pour répondre à ces questions.

Chiffres : dangers du numérique sur l’écologie

En introduction, on partage plusieurs chiffres.

Tout d’abord, nous changeons en moyenne de smartphone tous les 2 ans. Alors que ces smartphones sont souvent être très bon état. Nous réalisons en effet cet achat sous l’impact du marketing bien ficelé, et le rapport social aux autres autour de cet appareil. Pourtant, la fabrication d’un seul smartphone nécessite l’usage de 170 kg de matière première. Surtout que l’approvisionnement des matériaux se fait parfois dans des pays qui exploitent les enfants à cette fin.

De plus, nous avons en France 30 millions d’équipements numériques qui dorment dans nos placards. C’est-à-dire que nous les stockons, sans les utiliser.

Gaspillage numérique

Bien sûr la fabrication de matériel numérique représente une forte part de l’empreinte carbone du numérique, soit environ 2/3.

Mais les usages ne sont pas en reste. Citons juste l’exemple des mails, dont 40% ne sont jamais lus. Par ailleurs, qui n’a pas laissé tourner des programmes pendant des heures sans les utiliser ?

Par ailleurs, développer une application présente aussi une forme de pollution et de perte de temps et d’argent. Du coup, la capitalisation des développements devient un enjeu crucial au niveau mondial. Par exemple, savez-vous que des applications ont été développés plus de 30 000 fois pour un même usage spécifique ? Lequel ? Tout simplement pour savoir où sont les toilettes les plus proches de vous…

Enfin, si le numérique était un pays, son empreinte numérique dépasse de 2 à 3 fois celle de la France.

En bref, notre manière d’utiliser le numérique a un impact énorme sur l’écologie !

Le numérique au service du Développement Durable

Cependant, le numérique apporte aussi son lot d’outils et applications pour profiter au Développement Durable.

On vous en cite ici quelques-uns.

Surveiller son alimentation avec Yuka

Faut-il encore présenter Yuka ? Cette application vous permet de scanner les codes barres de vos produits en supermarché (ou ailleurs). Ainsi, vous pouvez savoir en un coup d’œil si ce produit est bon pour la santé et s’il contient des additifs plus ou moins nocifs. De plus, Yuka propose régulièrement des conseils sur l’alimentation et le bien-être.

Méditer avec Petit Bambou ou Headspace

De nombreuses applications telles que ces deux dernières vous propose des exercices et programmes de méditation. Ainsi, le numérique peut vous aider à vous retrouver et, paradoxalement, vous déconnecter.

application meditation

Etireo pour faire des exercices physiques en entreprise

On vous en a déjà parlé dans notre précédent article pour optimiser son télétravail. Cette application est une spin off de Fizzup, créée en Alsace. Elle propose donc aux personnes en activité professionnelle de réaliser des activités physiques adaptées et régulières. Ainsi, vous limitez les risques de TMS et contribuer au bien-être des salariés.

Réduire la consommation de médicaments avec HypnoVR

Pratiquer l’hypnose avec la réalité virtuelle, c’est possible !

Comme beaucoup de métiers autour du médical et de la santé, les hypnotiseurs représentent une denrée rare. L’application HynoVR permet donc de substituer en partie en proposant de l’hypnose via des casques de réalité virtuelle.

Cette hypnose présente notamment le bénéfice de réduire la consommation de médicaments par les patients !

Tech4Gaia pour sauver les pollinisateurs (et nous indirectement)

Pour finir, on vous partage notre coup de cœur sur cette journée. Tout d’abord, nous sommes tous conscients que les pollinisateurs sont en danger. Pourtant, ces insectes transportent le pollen, fonction essentielle pour notre propre survie.

Les raisons des décès et de la chute du nombre de ces pollinisateurs peuvent être diverses et variées selon le lieu. Parfois ce sont les frelons qui les assassinent. Ou bien les pesticides les empoisonnent. Ou encore des changements climatiques les affectent …

Du coup, l’application Tech4Gaia va proposer, au travers de capteurs dans les ruches, d’analyser l’environnement de chacune. Par exemple elle va collecter le taux d’humidité, la température, la qualité de l’air …

Si la collecte de données dans les ruches n’est pas nouvelle, Tech4Gaia va innover par la centralisation de ces données, et leur analyse au niveau mondial. Ainsi, l’application déduit le facteur principal de mortalité des abeilles et autres pollinisateurs. Elle permettra donc de proposer des solutions pour adapter l’environnement à leur survie !

Comment mesurer la réduction de l’empreinte carbone du numérique dans son entreprise ?

En synthèse, nous devons sans plus attendre réfléchir à nos usages du numérique et au matériel lié.

Au niveau de l’entreprise, nous pouvons notamment sensibiliser le personnel aux indicateurs suivants :

  • taux de renouvellement du matériel informatique (PC, smartphones, écran, …)
  • volume d’équipements reconditionnés à l’achat
  • nombre d’impression de documents
  • suivi des équipements stockés non utilisés
  • traçage des équipements jetés / recyclés
  • volume de données téléchargées
  • volume de stockage des boîtes mails

D’ailleurs les entreprises les plus engagées mettront en place un référent en interne pour suivre ces indicateurs. Ainsi, ces derniers pourront définir les procédures dans l’entreprise et s’assurer de leur bonne application.

Et vous ? Que faites-vous pour assurer un numérique responsable dans votre structure ?