Retour sur l’Erepday 2020
L’Erepday est un l’événement du marketing digital dans Grand Est, organisé par Blueboat. D’abord concentré sur l’e-réputation, l’événement s’est élargi sur les problématiques de marketing digital en général. L’événement aborde aussi des sujets de marque employeur.
Forcément nos équipes KonexUp sont venus participer comme tous les ans à cet événement. En effet, notre mission est de faire profiter les entreprises du digital au service de l’humain (et non l’inverse).
De plus, lors de cette édition 2020 de l’Erepday, plusieurs intervenants ont insisté sur la place de l’humain dans le dispositif. Cette réflexion se porte à la fois sur le consommateur mais aussi l’employé !
Retour sur les principaux moments de cet événement, marqué par la Covid 19.
Le fil rouge du stagiaire de l’Erepday, ou comment l’improvisation peut animer un événement
Habituellement, l’Erepday et notamment Christophe Thil, dirigeant de Blueboat et animateur de l’événement, propose une animation originale pour présenter ce sujet très professionnel. L’année dernière, par exemple, c’était sur fond de Matrix qu’il nous proposait de choisir entre la pilupe pour subir la digitalisation ou celle pour en être acteur.
Cette année, dès l’introduction, on nous introduit le nouveau stagiaire de Christophe, chargé de remplacer Damien Douani (autre animateur récurrent qui a fait des apparitions à distance).
Dans le cliché du stagiaire boulet, cet improvisateur, issu des Impropulseurs de Mulhouse, enchaine gaffe sur gaffe :
- Passer l’aspirateur pendant les conférences,
- Mettre du gel hydroalcoolique dans le café
- Se révolter contre son maître de stage
- …
Ces passages sont répartis tout au long de la journée pour assurer les transitions et aussi la gestion du temps. Effectivement pour les intervenants, ses interventions pendant les conférences indiquent que leur temps de passage est bientôt écoulé.
Déjà dans cette animation, l’Erepday nous montre un enseignement : l’improvisation, à caractère humoristique, est un excellent moyen d’animer une conférence de manière très originale. Ce type de pratique est symbolique des soft skills qui peuvent servir une entreprise et ses clients ! En effet, le talent d’improvisateur peut avoir une vocation humoristique, mais aussi aider les personnes à prendre confiance en elles, à s’adapter à des environnements, et bien d’autres choses pour ne pas se laisser dépasser pas les événements et sortir de sa zone de confort.
1ère Table ronde Erepday « Content is King, Community is Queen, l’exemple de #BonjourPPC «
Pour commencer la journée, l’Erepday nous présente un concept innovant avec le podcast communautaire « PPC », avec son concepteur au pseudonyme éponyme, et d’autres personnes de l’équipe dont Isabelle Boucher-Doigneau.
Le principe de PPC est très simple : chaque jour, les équipes abordent un sujet qui leur est demandé par leur communauté, quel qu’il soit. Tous les jours, PPC et ses équipes se documentent pour pouvoir aborder ce sujet le lendemain. Ensuite, ce format est décliné en micro-trottoir et enregistré et diffusé tous les matins sous forme de Podcast et sur Twitter.
Vous pouvez retrouver les podcasts de « Bonjour PPC » sur https://podcastfrance.fr/podcasts/high-tech/bonjour-ppc/ .
Les enseignements de la conférence « Content is King, Content is Queen » sur vos process RH
En premier lieu, cette table ronde nous montre la force de la production de contenus originaux. Concrètement, il est préférable aujourd’hui de faire ses propres enseignements sur les sujets qui nous concernent et apprendre à les reformuler à notre manière. Ainsi, vous comprendrez mieux le sujet mais produirez aussi des contenus originaux qui seront plus intéressants à lire et mieux référencés que des contenus « copiés ».
Ensuite les enseignements sont en termes d’outils digitaux. Même si les équipes ne se voient pas souvent, elles arrivent à s’organiser avec des outils comme Trello et Twitter. Cela permet de favoriser l’échange et l’intelligence collective. Aussi cela favorise l’implication des équipes et les maintient motivées, quand bien même des membres sont bénévoles.
Puis l’utilisation des réseaux sociaux : le format podcast est de plus en plus populaire, et les équipes de PPC savent assurer une diffusion multiple pour couvrir plus de terrain tout en adaptant leur communication pour le public de chacun.
Enfin, ils partagent leur recette pour réussir à faire travailler ensemble et faire s’épanouir leur équipe de bénévoles. Ils disent et assument leur raison d’être (le « Why ») qui est d’aider ceux qui sont paumés par le numérique et vulgariser cette pratique.
Leur but est de chercher à devenir efficace en utilisant les différents outils numériques. Pour réussir, ils pratiquent la méthode des petits pas. Ils ne se posent pas la question du « qu’est ce qu’on fera dans 1 an ou plus », ils font les choses au jour le jour et apprécient le quotidien. Cet enseignement est probablement à reprendre dans nos entreprises de par le caractère VUCA * de l’actualité.
* VUCA : Volatil, Incertain (Uncertain en anglais), Complexe, Ambigu
Le futur du marketing ne ressemble pas à ce que vous imaginez
Pour la suite de l’Erepday, Grégory Pouy assure la première conférence solo de la journée. Il est le fondateur du podcast Vlan et se spécialise dans l’évolution des sociétés.
Pour débuter, il revient sur les pratiques marketing du siècle dernier : « Le marketing au 20ème siècle s’est construit sur des piliers malsains qui doivent nécessairement être remis en question quand la confiance est autant mise à mal». Dans cette phrase, il souligne la perte de sens et d’éthique du marketing, qui cherchait absolument à nous faire acheter tout et n’importe quoi. « Mensonge », « secret » et « contrôle » étaient les trois piliers du marketing du siècle dernier. Le principe était simple et efficace : on crée des peurs pour faire naitre des besoins et les vendre en masse. Mais au final, les consommateurs ont perdu la confiance dans les marques. Les nouvelles générations en quête de sens, et les préoccupations de chacun mises à jour lors du confinement ont favorisé cette remise en question du consommateur. Donc aujourd’hui l’enjeu est de recréer la confiance.
Les vrais experts en marketing digital reconnaissent qu’ils sont dépassés. Si les technologies de marketing digital ne sont pas nécessairement nouvelles, la profondeur technique qu’elles peuvent avoir se développent. Exemple pour illustrer cela : il y a des experts en story (Instagram/facebook) comme des métiers à part entière.
Seulement voilà, le pire n’est pas d’être dépassé, mais d’être sur la mauvaise route. Le principal n’est pas d’être expert sur un sujet précis, mais de se poser les bonnes questions pour prendre les bonnes directions. Cela s’applique en stratégie et notamment en marketing digital.
Des chiffres qui en disent long sur l’évolution du marketing
« 85% des utilisateurs assimilent la pub à des spam, alors que 80% des marketeurs sont persuadés que leurs produits/services sont utiles ». De plus, Internet a cassé nos habitudes.
« Les 2/3 du marketing aujourd’hui sont issus du bouche à oreille », si la source de cette étude n’est pas récente (McKinsley 2009), elle reste plus que jamais d’actualité. Cependant, la manière de faire le bouche à oreille s’est beaucoup digitalisé avec les nombreuses applications de communication et les réseaux sociaux.
Depuis plus de 15 ans on dit que tout est traçable dans le digital (outil de mesure d’audience, mouse tracking, …). Pourtant les gens continuent à investir dans la PLV ou autre vieilles techniques marketing.
Le problème dans cette utilisation des « nouvelles technologies », c’est qu’on a oublié l’essentiel. Pour Grégory Pouy, la pertinence est le plus important. Collecter la data est une chose, mais si on ne l’analyse pas correctement, les conclusions seront mauvaises. Il cite pour exemple une marque de shampoing qui va partir du code postal du client pour connaitre le type d’alimentation et notamment d’eau qu’il consomme et par la suite lui proposer le shampoing adapté à son besoin réel.
Les enseignements de la conférence Erepday de Grégory Pouy pour votre entreprise
En synthèse de son intervention à l’Erepday, Grégory Pouy nous explique que le commerce est avant tout humain, et non technologique.
Les technologies ne sont pas là pour abuser les consommateurs, mais pour être plus proches d’eux et mieux les servir. Il faut chercher à rendre ses clients heureux pour qu’ils nous le rendent dans leur fidélité. D’ailleurs cette remarque est tout aussi vraie pour vos employés !
Comment rendre le marketing sexy ?
En 5 points, Grégory Pouy répond à cette question essentielle.
Nous relevons plusieurs de ces citations :
- « Il est temps d’être de nouveau honnête et vulnérable »
- « Il faut se focaliser sur les impressions humaines plus que les impressions». Ndlr : impression = métrique utilisée en marketing pour savoir combien de fois votre publicité s’est affichée.
- « Le marché de masse est en train de disparaitre, pour devenir un marché de multi niche connectées les unes entre les autres. » Ainsi il est important non pas de cibler large, mais de personnaliser son produit et son message à sa cible.
- « La magie du plaisir dure plus longtemps que celle d’une victoire ». Par cette phrase encore, il illustre l’importance de la question du sens et de la préférence d’une stratégie long terme basée sur la satisfaction et l’épanouissement du client/salarié plutôt qu’un vente rapide mais non reconductible.
Quelles options face au changement de comportement des consommateurs ?
- Se dire que pour l’instant ça va avec le CA actuel et s’accrocher à nos méthodes habituelles
- Apprendre à nager : sortir de sa zone de confort et faire de nouvelles choses. Il faut intégrer les démarches RSE sans attendre.
On attend aujourd’hui des leaders de prendre des décisions courageuses. Le « Pourquoi » (Why) ne doit jamais changer ! En revanche , le « Comment » (What), ou la manière dont on gagne de l’argent, doit évoluer et s’adapter continuellement. Sur ce point, il cite l’exemple de Renault qui cherche à changer de métier en faisant de plus en plus de conseils au détriment de la fabrication de voiture, marché qui va probablement mourir ou du moins s’amenuiser dans les prochaines années.
Il faut aussi repenser le design des produits : une bouilloire chauffe souvent plus d’eau qu’il n’en faut. Un design adapté peut réutiliser cette chaleur pour faire des économies d’énergie.
Pour répondre aux questions écologiques et économiques, il faut remplacer des produits responsables par des non responsables. Par exemple en utilisant des produits locaux et non importé d’Asie ou Océanie.
Il faut également travailler son story telling ! Qu’est ce que le succès ? Le bonheur ? La réussite ? La publicité doit apporter les réponses à ces questions (et éviter le gain d’argent comme principale préoccupation) !
Pour résumer cette conférence : aujourd’hui le but du marketing est de créer du lien.
SEO : Les 9 astuces “quick win” de l’Erepday pour améliorer rapidement votre visibilité
Christophe Thil et Mickael Hamard de Blueboat constituent cette « table ronde » (qui a des soucis de dernière minutes les autres intervenants n’ont pas pu être présents) sur le référencement naturel (connu sous l’acronyme anglais SEO)
Le titre de la conférence est un titre « putaclic », conçu pour donner envie de venir (plus couramment dans le web pour cliquer un lien sur un réseau social) mais il ne répond pas à la question, c’est une pratique très courante aujourd’hui pour faire du trafic et de la visibilité (quid de l’éthique de cette pratique ? La question a été posée et reste ouverte selon comment cela est fait et la satisfaction finale apportée au lecteur). Cependant, on a quand même noté les points qui ressortent
1/ Posez vous les bonnes questions sur la stratégie SEO à déployer
Le SEO est un outil qui peut aider à être visible mais il n’est pas applicable et efficace dans tous les cas. Il faut savoir jouer sur différents leviers de marketing digital et s’adapter à son public et son marché pour tirer son épingle du jeu.
2/ le site doit être compatible mobile
Et cela ne se limite pas à votre smartphone ! En effet, il faut vérifier ce point d’un point de vue de Google avec son outil Search Console ou autre outil de compatibilité mobile. Attention, il faut un peu de compréhension technique pour optimiser les remarques qui en ressortent. Si vous n’avez pas les compétences en interne, vous pouvez consulter des spécialistes !
3/ Déterminer les objectifs de positionnement adaptés
Avant de travailler ses mots-clefs, il faut rechercher les termes qui génèrent du volume ! Mais aussi dont la concurrence est accessible (la notion d’effort à fournir) ! Pour cela, vous pouvez vous faire aider d’outils comme SEMrush, AnswerThePublic, l’outil de suggestion de mots-clefs Google Ads et bien d’autres !
4/ Être visible au bon endroit, au bon moment
Le nombre de mots-clefs n’est pas toujours l’élément le plus intéressant, mieux vaut parfois se concentrer sur moins de mots-clefs qui sont plus cohérents.
Par exemple des FAQ, qui listent des questions souvent posées par l’internaute, permettent de se positionner sur les requêtes de ces mêmes questions.
5/ Se concentrer sur l’expérience client
Un site bien construit avec une navigation aisée et une bonne arborescence aura aussi un impact sur le SEO. Il faut savoir bien utiliser les « call to action » (par exemple des boutons bien visibles qui vont vous guider sur l’étape souhaitée, comme une demande de devis ou un ajout au panier). Le parcours client est donc à travailler dans le temps.
6/ Les avis clients donnent une image de l’entreprise
Ils invitent ou non à la confiance. Ces avis peuvent être demandés par mail mais notre intervenant indique qu’il y a plus de chance en sortie de magasin ?
Un premier levier peut être Google My Business. De plus ces étoiles peuvent ressortir dans la liste des résultats SERP. On peut même viser la position 0 sur certaines questions. Il faut aussi considérer les requêtes vocales sur lesquelles on devrait chercher à se positionner pour devenir la réponse universelle de Google à certaines questions.
Ndlr : ce point est particulièrement vrai pour la marque employeur, les équipes de KonexUp accompagnent leur client pour assurer une bonne image de l’entreprise en ligne qui incitera les candidats à postuler et à dire oui lorsque la proposition d’embauche est faite !
7/ Tisser des liens
Il faut répliquer les pratiques de networking en ligne pour essayer de trouver des bons sites référents en lien avec notre domaine qui vont faire un lien vers le nôtre.
8/ Se donner une direction
Difficile de challenger un service marketing et/ou une agence sans des objectifs chiffrés. Bien sûr, les moyens en face doivent être réalistes. Réfléchir à son coût contact est un bon indicateur pour fixer des objectifs cohérents et rentables.
Là encore, on peut faire le parallèle avec le monde des RH : quel candidat cherche-t-on ? Pour quelle mission ? Quel budget ?
Comment un média « traditionnel » arrive à se réinventer pour être au plus proche de ses lecteurs ?
« Si les médias écrivent une nouvelle page de leur histoire depuis l’avènement des réseaux sociaux, le succès d’une stratégie de contenus se tient juste là, au fait de savoir en raconter, de faire de l’information, une expérience. » c’est l’accroche de cette nouvelle conférence qui est tenue par Amandine Munier, Community Manager pour les Dernières Nouvelles d’Alsace.
En effet, le monde des médias a été particulièrement mouvant ces 20 dernières années, et le format papier qui était leader voir unique par le passé, a du laisser la place à la télé, la radio et surtout maintenant Internet et les réseaux sociaux.
Les comportements sont très générationnels, les réseaux sociaux sont la première source d’infos des 18-34 ans.
L’objectif des DNA au travers de la mission d’Amandine Munier est de rajeunir l’image de marque et toucher un nouveau public. C’est un enjeu de survie pour les médias vieillissants dont la PQR fait partie.
L’innovation pour elle est dans le format Live (comme Facebook), il y a plus d’engagement sur un Live que sur une vidéo relayée.
Puis elle met en avant le format Story qui illustre que « l’emballage compte plus que le contenu ». C’et un format très instantané et visuel, mais très visible.
Bonnes pratiques et considérations pour que les médias s’adaptent
Comme Success Story, elle cite l’exemple de ‘Brut’ qui couvre l’information sur toutes les plates-formes. Les personnes qui font la captation mutualisent leur contenu vidéo.
Son conseil : il faut story boarder l’actu lorqu’on la présente en vidéo , même en live.
La nouvelle tendance dans le journalisme digital, c’est l’incarnation. Il s’agit du fait qu’on croit davantage ce que nous dit un ami plutôt qu’un site d’actu officiel. En effet, la personne tierce est authentique et vous avez une forme de relation avec elle, ce qui de manière cognitive a plus d’impact sur la personne qui reçoit l’information.
Elle explique aussi que les médias se mettent à TikTok. L’astuce ici est d’incarner le média au travers d’une personne, un journaliste connu (personal branding). Le métier de CM est de s’adapter à chaque RS, en l’occurrence cela est particulièrement difficile sur TikTok.
Un chiffre intéressant dans la période de confinement : les jeunes ont passé 4,5 heures par jour sur les RS, contre 3 heures chez les moins jeunes. Instagram est le média qui a le plus profité de cette hausse.
Les enseignements de la conférence Erepday des DNA dans le monde des RH
Les difficultés rencontrées par les DNA sont les mêmes que celles des recruteurs : savoir s’adresser à un nouveau public. Comme l’a démontré Amandine Munier, il faut adapter sa communication et les relais d’information à la cible, et là encore travailler sa marque employeur auprès des jeunes sur les supports digitaux (ndlr : c’est un sujet sur lequel KonexUp se spécialise, donc n’hésitez pas à nous contacter).
Pourquoi investir dans du contenu de qualité pour toucher ses utilisateurs ?
Après une pause déjeunatoire l’Erepday reprend avec l’intervention de Romain Chavon, CMO chez Epopia. Le concept s’adresse aux enfants qui peuvent correspondre avec l’équipe pour vivre dans un univers fantastique dont ils sont le héros.
Epopia doit son succès à sa stratégie du contenu. Rien que le titre de notre conférencier « Chevalier du ROI » est un bon indicateur pour le prouver.
La startup s’est d’abord appuyée sur une levée de fonds pour lancer une grosse campagne télé. Mais les résultats n’étaient clairement pas au rendez-vous. Ils ont donc arrêté de travailler avec les agences RP et ont internalisé la fonction, malgré leur absence d’expérience dans ce domaine.
Le réseau a très bien marché derrière, des influenceurs contactés en direct ont accepté de parler du concept. Puis l’un d’entre eux a pu le brancher avec Europe 1, puis De Caunes, … la roue était lancée et la communication par influenceurs a pu se déployer à grande échelle.
Pour attirer les influenceurs et toucher/fidéliser sa cible « Il faut apporter du contenu récurrent et de qualité à notre communauté. »
Il conseille à chaque entreprise de définir ses propres piliers de contenus qui les définissent et leurs valeurs.
Impliquer sa communauté dans la création de contenus
Une fois la machine lancée et la communauté impliquée, celle-ci a créé ses contenus qui renforcent la matière et la visibilité d’Epopia.
Derrière, ils ont fait des vidéos pour aider les gens à créer leur histoire (et donc continuer de créer des contenus pour eux, gratuitement et massivement).
Il dénonce l’utilisation des banques d’images où la même fille apparait partout. Du coup, il vaut mieux faire ses propres photos et vidéos avec les moyens du bord.
Son expérience montre que la quantité est plus importante que la qualité. Bien sûr cela est vrai si l’on reste pertinent, par rapport à son média et sa place.
Contrairement à la télé, le contenu reste sur le web et peut rester même des années après.
Enfin l’achat média reste aussi nécessaire, il faut s’assurer que le contenu est vu pour pouvoir se propager. Il dit qu’espérer réussir sans budget relève des chances de gagner au loto.
Les enseignements de la conférence d’Epopia à l’Erepday sur le monde RH
Finalement Epopia a eu bien plus de succès en apprenant sur le tas à trouver des influenceurs qu’à travailler avec des experts. Et là, on doit appuyer les « soft skills » que vous devez valoriser chez vos salariés. En effet un collaborateur motivé et curieux saura apprendre un métier sur le tas et vous coutera au final moins cher qu’une agence spécialisée, pour de bien meilleurs résultats.
Ensuite il faut savoir impliquer sa communauté. En RH, cela se traduit en impliquant ses salariés pour trouver de nouveaux collaborateurs, et donc jouer sur la co-optation.
Enfin, comme pour une campagne marketing, il faut un budget pour lancer de bons recrutements et une montée en compétence des équipes. N’hésitez donc pas à travailler main dans la main avec un cabinet de recrutement.
Table ronde Erepday start-up : comment s’adresser à ses clients ?
Cette table ronde de l’Erepday 2020 met en avant Noémie Boschetti, de Mum’s In, le réseau des « mamans connectées ». En d’autres termes, c’est le Facebook des Mamans. Elle est accompagnée de David Lichtlé, startup manager chez Semia.
La question de la cible est la première à se poser. A qui s’adresse-t-on ? C’est cela qui doit définir la stratégie de contenus. « On a les clients qu’on mérite » en effet dans notre définition de la marque et de notre marketing, et les valeurs qui y transpirent, nous orientons le type de clients que nous attirons.
En appliquant son propre style, Noémie ne voulait pas être trop soutenue comme l’image clichée de la maman prude, mais plutôt « un peu connasse » dans le discours, plus adapté aux jeunes mamans.
Il est souligné que « l’entrepreneur a des besoins et de la créativité, mais pas de moyen ». Il doit donc improviser avec des outils gratuits notamment ceux de la suite Google (Form, Drive, …).
Les recommandations de l’Erepday aux entrepreneurs
David Lichtlé nous liste ses recommandations pour l’entrepreneur :
- Il faut challenger la bonne idée versus l’envie. Une bonne idée pourra marcher si vous vous donnez les moyens d’y arriver
- Discipline de la plate-forme de marque : intégrer la marque employeur et le management
- Osez, faire preuve de radicalité. Il ne faut pas avoir peur d’essayer des choses ; différents médias, différentes cibles.
Noémie Boschetti donne également les siennes :
- Mettre en avant son expertise
- Faire un focus sur la valeur ajoutée.
- Accepter les critiques. A partir du moment où vous serez visibles, vous serez très critiqués, et les réseaux sociaux sont particulièrement virulents. Il faut vivre avec cela et au contraire positiver de la situation. En effet, si les gens vous critiquent, c’est que vous leur avez laissé une empreinte
Pour résumer, cette table ronde illustre une fois encore l’importance des soft skills ! En vous adaptant à vos cibles et en faisant preuve d’imagination et de motivation, vous pouvez créer la réussite !
La dictature des minorités
Nicolas Vanderbiest est un habitué de l’Erepday. Même à distance cette année, il a pu évoquer un sujet très tendance : la dictature des minorités. En d’autres termes, comment des petits groupuscules arrivent à donner l’illusion d’être très nombreux pour imposer leur point de vue sur Internet.
En effet il n’est pas rare de voir des propos extrêmes, qui apparaissent de manière massive sur nos réseaux sociaux. Cela donne une impression forte de présence de radicaux sur ces supports, et pourtant, les études ne les dénote pas aussi nombreux qui n’y paraissent..
En effet, à l’opposé des médias classiques qui ajustent les contenus, sur les réseaux sociaux ce sont les tendances des moments qui ressortent. Les contenus les plus « populaires » sont mis plus en avant, indépendamment de leur catégorie et ton.
Un exemple plus que d’actualité avec la crise sanitaire : Didier Raoult a eu plus de visibilité que des instituts officiels qui parlent du Covid car ses contenus ont été plus likés et repartagés.
Attention à l’interprétation des minorités
C’est pourquoi il faut, en internaute averti que nous sommes, faire attention à l’interprétation des faits.
Les minorités font croire qu’elles sont la majorité par exemple en se regroupant pour partager des contenus avec le même hasthag ou en utilisant plusieurs comptes. C’est ce qu’on appelle la mécanique d’astroturfing.
Le micro-trottoir aussi est un exercice dangereux. Effectivement, ceux qui prennent la parole sont souvent les plus extrémistes. Car eux n’ont pas peur de se prononcer, là où des personnes modérées ont plus tendance à la timidité ou la réserve.
Les mots et citations sont toujours à placer dans un contexte global, avec les réseaux sociaux et par exemple Twitter, les raccourcis peuvent être rapides.
Exemple pour illustrer : le mouvement #balancetonporc a fait un énorme buzz. Et pourtant finalement peu de monde a réellement utilisé ce hashtag, comme l’indique ce graphique.
Comment les minorités portent leur attention sur la majorité
La mécanique d’un mouvement porté par une minorité se fait en 5 étapes :
- Structuration homophilique
- Acquisition de statut de tendance
- Reprise politique
- Légitimation par l’antagonisme
- Accroissement de la notoriété
Les conséquences de ce type de mouvement sont pourtant bien réels quand les marques les prennent en considération. C’est ainsi par exemple qu’on peut voir souvent estampillés sur des produits alimentaires « sans gluten » ou « halal ».
Ce qu’il faut en retenir ? C’est aux marques d’accepter qu’elles ne peuvent pas satisfaire tout le monde et se focaliser sur leur cible à satisfaire.
La dictature des minorités d’un point de vue RH
Les questions à se poser en termes de marques employeur sont les mêmes : qui sont vraiment vos candidats cibles et qu’est-ce qui les intéresse vraiment ?
Par exemple, inutile de proposer des 4×4 en voiture de fonction à un public jeune porté sur l’écologie par exemple. En revanche, travailler vos démarches RSE pour donner du sens à leur job est essentiel.
Comment le contenu géographique est devenu incontournable ?
Jean-Thomas Rouzin est le cofondateur chez Web Geo Services et Woosmap
Il nous explique comment il en est venu à lancer ces services basées sur la géolocalisation.
« T’es où ? » est la question la plus récurrente qu’on se pose en décrochant le téléphone. Cela démontre bien l’importance de la géolocalisation.
Les requêtes de recherche de proximité sont de plus en plus fortes dans le temps (hormis pendant le confinement). Travailler sa visibilité au niveau local est donc un enjeu essentiel.
Le parcours client doit donc intégrer la géolocalisation (dont une précédente conférence a souligné l’importance).
Les petites boutiques prennent conscience de cet enjeu et passent de plus en plus de temps à suivre Google My Business. C’est effectivement une première solution à petit moyen à travailler de manière prioritaire.
Les applications aujourd’hui permettent d’optimiser les déplacements (par exemple pour les taxi ou Uber). Elles permettent aussi de gagner du temps en passant des commandes avec son smartphone (exemple Starbucks aux US) et en partageant notre géolocalisation pour être servis. Les marques inspirantes en matière de géolocalisation sont Macdo, Decathlon et Deliveroo.
Quels enseignements pour le monde des RH ? Vous aussi il faut penser géolocalisé et vous préoccuper de comment on parle de vos différentes entités locales, et de vos notes sur les réseaux tels que Google My Business.
Comment Carrefour a su faire du Covid, une opportunité dans la digitalisation de son catalogue
Dernière conférence de cet Erepday 2020 animée à distance par Thomas Rudelle, Digital Marketing Director chez Carrefour.
Le confinement a rendu impossible la distribution du catalogue promotionnel de Carrefour, très attendu de la part des clients.
La Covid19 a obligé à revoir le format de ce catalogue qui était distribué dans les boites aux lettres. En parallèle, les demandes Drive et à domicile ont explosé pendant le confinement. Mais ils étaient saturés et il fallait trouver un moyen de dynamiser ce catalogue.
Il s’est inspiré de Brésiliens qui ont créé un Chatbot sur Whatsapp qui permet de consulter le catalogue du magasin, se renseigner sur la livraison à domicile, suivre les données de sa carte magasin. Ils ont constaté que la consultation du catalogue était majoritairement recherchée dans cette utilisation.
Carrefour a donc adapté ce concept en France avec Facebook Messenger. En effet cette plate-forme était plus populaire à ce moment-là en France avec 39 millions de Français. Ils ont sponsorisé des posts Facebook autour des magasins de France.
En quelques jours avec ce chatbot le catalogue a pu être distribué de manière digitale auprès de 70 000 personnes par semaine.
Il revient sur les interdictions à venir de distribuer des catalogues dans la boite aux lettres. Il conteste cela car les promos font partie des éléments de contenus qui intéressent les utilisateurs. Si cela se produit, il s’appuiera sur la digital mais il pense que ça ne touche pas tout le monde.
Il souligne que la messagerie instantanée a changé la relation avec le client.
A coté du catalogue, ils travaillent beaucoup le e-commerce et le drive to store, en cours de fidélisation après le Covid.
Enseignements de la dernière conférence de l’Erepday pour votre entreprise
Cette dernière conférence de l’Erepday nous a bien montré que même un grand nom comme Carrefour doit faire de la veille internationale pour trouver des bonnes idées et les adapter. Vous l’aurez compris, avec l’incertitude du monde d’aujourd’hui, misez davantage sur les soft skills que les hard skills !
Conclusion Erepday 2020
Malgré le format particulier et les soucis techniques, on ne peut que féliciter les équipes de l’Erepday pour avoir pu maintenir l’événement ! Et qui plus est en ancrant encore davantage l’Erepday comme l’événement leader du marketing digital dans le Grand Est. Le fait d’avoir propulsé l’événement en ligne a permis de porter l’audience total à 288 personnes, un nouveau record !
Côté KonexUp, on ne peut que se régaler des propos des interlocuteurs qui mettent toujours en avant la place de l’humain et de l’authentique, valeurs que nous prônons pour vos enjeux RH et de digitalisation !
En attendant la date encore non annoncée, vous pouvez compter sur nos équipes pour participer à l’Erepday 2021 !
Merci pour ce retour de qualité qui ne pourrait mieux résumer cette journée de l’Erepday 2020 !