Les tendances 2021 du marketing digital

Vous le savez, le marketing digital fait partie des pierres angulaires de la transformation des entreprises. Chez KonexUp, on veille particulièrement sur ce sujet, et on tient à vous partager cette veille.

Parmi les événements qui partagent ces nouveautés, nous sommes fans de l’Erepday. Cet événement, historiquement porté sur l’e-réputation, s’est ouvert au marketing digital. Depuis plusieurs années, nous y participons et vous remontons un résumé comme l’édition 2020 qui a pu se faire en « phygital ».

Cette année, l’Erepday se déroule en plusieurs dates réparties dans l’année au format online. L’épisode de ce 18 février 2021 s’est porté sur les tendances 2021 du marketing digital.

Comme d’habitude, nous retrouvons à l’animation Christophe Thil de Blueboat et Damien Douani. En invités, ils reçoivent Christophe Asselin, responsable Marketing chez Digimind, et Nicolas Celic, Directeur de l’innovation chez YRSA Communication.

Les tendances 2021 du marketing digital - Erepday

On vous partage nos notes sur cet événement très intéressant.

Un contexte de marketing digital toujours plus fort

Après les confinements de 2020, l’importance du digital et sa progression ont été plus fortes que jamais.

Notamment pour les marketers, toute la publicité ou presque doit désormais passer par Internet, alors que les affiches de rues sont vieillissantes ou retirées. Le confinement a pris beaucoup de ces experts de court. Donc ils ont été nombreux à tester de nouvelles choses, avec plus ou moins de succès.

Les thématiques citées dans cet article et dans le guide de Digimind reviennent sur ces tendances.

Club House est-il surcoté ?

Qu’est-ce que Club House ? C’est un réseau social 100% audio. Le principe est de rejoindre une discussion de votre choix. Seul celui qui a le micro a la parole et décide ou non de la partager. Le fait qu’il n’y ait pas d’image permet de rapprocher les gens.

Il existe d’autres outils basé sur le medium voix, la progression du format podcast démontre leur pertinence.

En effet comme les gens en ont marre de la visio, ils prennent plaisir à échanger en vocal exclusivement.

De plus, certains avoueront pouvoir écouter Club House pendant qu’ils assistent à des réunions Teams ou Zoom.

Il y a un côté exclusif dans ce réseau social, puisqu’il faut recevoir des invitations pour participer à un channel.

Les entreprises doivent-elles s’intéresser à Club House ?

Certaines entreprises avant-gardistes ont fait l’exercice. Les premiers tests ont montré des résultats intéressants dans un usage interne. Par exemple, le mot du patron est une bonne occasion d’utiliser ce réseau. Attention à ne pas tomber dans la conf call, mais les experts précisent qu’il est plus intuitif de se connecter à Club House qu’à certains logiciels de conf call.

Pour l’externe, il n’y a pas assez de recul, mais si des voix connues prennent le micro, cela pourrait avoir un résultat intéressant. Surtout le côté proximité du réseau social pourrait donner un effet communautaire encore plus fort.

La tendance du woke washing ?

Contrairement au green washing, le woke washing indique une pratique qui nous fait paraitre conscient et engagé, alors que les faits montrent plutôt que non. Dit autrement : on annonce soutenir un mouvement, alors que concrètement on ne fait rien pour lui, voir le contraire.

Attention à cette pratique, qui dans la lignée des #metoo, #balanceton ou #balanceta peut vite se retourner contre votre marque.

Et c’est une tendance particulièrement forte à l’époque où on s’intéresse à l’eréputation et la marque employeur des entreprises. Beaucoup de marques se sont emparées de tendances engagées sans vraiment prouver cet engagement.

Par exemple, lors du mouvement de partage d’un carré noir en soutien aux personnes noires discriminées. Une marque célèbre qui n’a pas été citée a repris ce carré, alors qu’ils avaient assumé refuser des candidats juste pour leur couleur noire.

Autre exemple pendant le premier confinement : beaucoup de marques ont mis en avant des mouvements engagés de soutien dans cette période d’isolement. Cependant, derrière, ce n’était que leur publicité traditionnelle avec un petit message de soutien. Alors que derrière, rien n’était fait par exemple pour soutenir les hôpitaux ou les personnes en difficulté. C’est d’autant plus contradictoire quand ce sont des entreprises qui vont derrière licencier alors qu’elles ont fait des bénéfices.

A l’inverse, Burger King est cité comme un bon exemple. Ils invitent très fort à consommer chez les concurrents et le font de manière très visible en les citant.

E-reputation BK invite à consommer McDo

L’outil Digimind permet de suivre les tendances et voir qui les reprend. C’est un bon moyen de constater le décalage entre les intentions de la société, et comment elles sont perçu par les consommateurs.

Conseils pour les marketers pour éviter le awake washing

Pour ne pas transformer votre message de soutien en bad buzz, il est essentiel de prouver votre engagement par l’action.

Il faut donc prouver vos engagements par des actes concrets et des témoignages. Bref soyez alignés avec votre communication.

Faites de la veille pour voir qui parle de vous et comment réagissent les internautes à vos engagements.

Ne cherchez surtout pas à modérer les avis négatifs. Au contraire, répondez-leur en prouvant vos engagements. Ou mieux, vous pouvez laisser vos partisans vous défendre.

Les tendances 2021 selon les experts du marketing digital

Christophe Asselin débute la table ronde sur le sujet.

Selon lui, les réseaux sociaux reviennent à leur base avec un rapprochement des gens. Les chiffres ont montré que le confinement a mis les gens plus que jamais sur les réseaux sociaux. Cela a développé un sentiment d’appartenance à nos communautés, particulièrement important pour les moins de 30 ans.

Whatsapp notamment a eu des montées en flèche. TikTok a émergé avec de gros succès sur ses défis. Instagram aussi a ajouté des couleurs au quotidien souvent morose. Le jeu Animal Crossing fonctionne aussi comme un réseau social puisqu’il invite les joueurs à échanger entre eux.

Animal crossing, un jeu réseau social

Est-ce que 2021 va confirmer la montée des réseaux sociaux ?

Nicolas Celic pense que la publicité traditionnelle va reprendre ses droits quand les restrictions seront terminées. Aujourd’hui beaucoup de panneaux publicitaires, notamment dans les cinémas, sont vides. Mais il est convaincu qu’il va y avoir un retour en force de ces publicités pour compenser cette période.

Autant les Community Managers (CM) sont essentiels en ce moment, autant il y a un déficit de compréhension des enjeux. En effet, CM n’est pas un poste décisionnaire, il dépend toujours d’un Dir Com ou d’un dirigeant. Ces derniers portent les valeurs de la marque, et non les CM qui prennent la parole. Ce décalage se ressent donc pour les internautes et peuvent créer une incompréhension.

Ce témoignage amène à reposer des questions sur la place du CM dans la hiérarchie de l’entreprise. Le sujet est revenu à plusieurs moments lors de la conférence. Effectivement, le CM est le lien direct entre la marque et ses clients, il semble donc judicieux de les mettre plus haut dans la hiérarchie de l’entreprise.

Les visios vont-elles se maintenir ?

Christophe Asselin rappelle que la visio est très fatiguante pour l’esprit. L’être humain ne peut pas rester connecté de longues heures avec ce format. Notre cabinet mère PROEVOLUTION le confirme et cela fait partie des points à gérer dans le management à distance.

Christophe Thil, lui, indique que cette pratique va cependant se maintenir à un certain seuil de par son côté pratique.

Damien Douani souligne une probable décrue des visio et autres pratiques très poussées sur les RS.

Il y a d’un côté le « temps court » qui est le temps de l’expérimentation. Mais dans le « temps long » qui légitiment que les pratiques perdurent car il y a un sens dans cette action. Dans ce temps long, il faut investir pour avoir des contenus de qualité. Par exemple si on maintient le format vidéo, il faut acheter du meilleur matériel de captation.

Investir dans du matériel vidéo

Les entreprises doivent-elles aller sur TikTok ? Ou sur un autre nouveau réseau social ?

Selon Damien Douani, la vraie question est : avez-vous quelque chose à raconter sur cette plate-forme ? Êtes-vous dans la philosophie du réseau social ? Par exemple si vous êtes plutôt costar-cravate, ce n’est sans doute pas adapté.

Bref, pour Tiktok ou pour tout autre réseau social, il ne faut pas faire des raccourcis. Beaucoup vont sur un réseau social parce que le fils du patron, ou le concurrent, y est allé.

Au passage un autre rappel essentiel : on ne communique pas de la même manière sur tous les réseaux sociaux.

Il faut revenir donc à la question de la cible et de l’adaptation du format à cette cible. Ainsi bien sur que le « pourquoi » ! Les entreprises ne doivent pas oublier qu’elles investissent généralement pour obtenir un ROI comme le souligne Christophe Thil.

Nicolas donne l’exemple bête de la blague potache qui peut plaire à la cible, c’est souvent le plus simple qui marche.

CM, misez sur l'humour

Travailler vos clients plutôt que d’en chercher des nouveaux

Damien Douani l’affirme : La newsletter n’est pas morte, elle reste un outil puissant pour tenir informé des actualités.

Nicolas appuie qu’il y a de plus en plus d’hyperpersonnalisation avec des algorithmes qui s’adaptent aux utilisateurs des réseaux sociaux. Comme nous n’avons pas vécu les mêmes expériences, nos attentes en termes de messages cohérents sont très variées.

Comment travailler avec les influenceurs ?

On constate trop souvent que les marques font des placements produits avec des influenceurs.

Cependant ces influenceurs se limitent à ce placement de produits. Ils ne sont ni des hégéries, ni des stars. Dans la continuité de la sincérité, il faut choisir des influenceurs qui collaborent réellement. L’esprit de l’influenceur doit être en phase avec la marque qu’il soutient. Ses qualités de créateurs de contenus doivent être mises au profit de la marque.

Ainsi, il sera pertinent de laisser l’influenceur lui-même gérer le message qui doit promouvoir votre marque.

Exemples (de la rédaction, pas des intervenants) : le jeu Raid Shadow Legends ou NordVPN. Ces derniers vont rémunérer des youtubers d’influence moyenne à faire leur propre contenu qui parle de leur produit.

Mots de la fin

En quelques phrases clefs, voici les mots de la fin des intervenants de l’Erepday :

  • Faites de la veille, suivez les tendances;
  • Téléchargez le guide.
  • Testez testez testez (ndlr : n’oubliez pas d’analyser au milieu)
  • Restez cohérent et congruent.
  • N’oubliez jamais le pourquoi de vos actions.

Une nouvelle fois, et même à distance, les équipes de Blueboat ont très bien géré leur événement. Merci à eux de toujours nous proposer un événement de cette qualité !

Christophe Thil Erepday 2021
Christophe Thil, organisateur de l’Erepday, en plein show