Qu’est-ce que la transformation digitale ?
Retour aux fondamentaux : définition de la transformation digitale
Avant de rentrer plus dans le concret dans les futurs articles de ce blog, il me paraissait important de vulgariser le concept de transformation digitale.
Ce terme est sans contexte très à la mode. Plus de 53 millions de résultats sur Google.fr avec la requête « transformation digitale », dont 1.640.000 en actualités, sur tout type de presse (mais essentiellement professionnelle).
Alors avant de contribuer à cet essor d’articles, redéfinissons ce terme de transformation digitale, qui lui aussi a plusieurs définitions selon les sources. Pour vous faire une compilation de nos lectures, on vous propose deux définitions :
- Une courte : “La transformation digitale consiste à mettre en place des nouvelles technologies pour améliorer sa performance”
- Une moins courte : “La transformation digitale est un processus, principalement destiné aux organisations, qui consiste à revoir son mode de fonctionnement traditionnel, pour y intégrer des solutions numériques et ainsi gagner en performance, efficacité et réduire le risque d’erreur. En d’autres termes, il s’agit d’automatiser avec l’informatique, des actions précédemment réalisées par l’être humain.”
Attention cependant, contrairement à ce qu’on peut lire dans beaucoup de sources, la transformation digitale ne concerne pas que le marketing : bien que communiquer sur Internet, avec site Internet, blog, réseaux sociaux ou autres, est effectivement un exemple de ce qui constitue cette transformation, son application concerne l’ensemble des domaines d’activités.
Qui est concerné par cette transformation ?
La dernière définition vous a déjà spoilé (ou divulgacher pour donner le terme en français) cette question : toutes les organisations sont concernées par cette transformation : les sociétés bien sur, qui y ont un intérêt certain pour maximiser leur ROI et améliorer la qualité de leur processus, mais aussi les institutions, les associations, … à partir du moment où il y a du travail humain collaboratif et/ou un service ou un produit à réaliser, la transformation digitale représente un enjeu fort.
J’irai même plus loin en disant que la transformation digitale concerne l’individu, qui en s’appropriant les outils numériques, peut être plus performant dans ses opérations du quotidien. Par exemple avec un agenda numérique qui l’alerte de son prochain rendez-vous (versus un agenda papier qui n’envoie pas de notifications), ou l’utilisation d’un GPS (versus des cartes routières).
Cette transformation digitale concerne donc tout le monde, et l’accélération du développement des nouvelles technologies ces dernières années peut créer un fossé générationnel (qui paradoxalement n’est pas toujours une question d’âge, mais davantage d’usage et de curiosité sur ces nouvelles technos). La technologie fait évoluer le monde, et se l’approprier devient indispensable pour vivre, et faire vivre son entreprise, avec son temps.
Des exemples de transformation digitale
Partant de la définition, il reste encore difficile de se représenter mentalement la transformation digitale, et chacun aura sa propre définition et perception, car ces processus et solutions numériques qui la caractérisent sont très nombreuses, diverses et variées.
Alors, simplement pour illustrer, on vous donne quelques exemples de sujets évoquant la transformation numérique :
- Le CRM : pas de révolution ici de prime abord, une grosse partie des entreprises de plusieurs personnes utilisent des outils de Customer Relationship Management. Il s’agit bien d’un outil informatique qui a pour but d’améliorer un processus (le suivi de la relation client). Et pourtant, le seul fait d’avoir un CRM ne veut pas dire que vous avez abouti votre transformation numérique, car l’exploiter est une toute autre chose. On constatera dans l’efficacité des résultats très différents entre une entreprise qui utilise juste un CRM pour voir le montant des affaires en cours, et une où chaque collaborateur remplit les champs essentiels pour faire des analyses data, mettant en exergue les types de clients les plus rentables, les produits à mettre en avant, les durées de négociation …
- Le marketing digital : fini l’époque où pour être connu, vous aviez juste à payer un spot sur la seule chaîne télévisée que la population pouvait regarder, nous sommes entrés (et depuis un bail) dans l’ère du marketing personnalisé, pour toucher votre cible, il faut la connaître et savoir ses usages. Sans grande surprise, les leviers digitaux ressortiront presque unanimement, et ils peuvent être divers et variés. Du coup, avoir un site Internet référencé, communiquer sur les réseaux sociaux, travailler son e-réputation (et sa marque employeur au passage), développer des stratégies de contenus cross-canal, sont autant de leviers qui sont devenues nécessaires au déploiement marketing de votre marque.
- Les objets connectés : exemple très vaste qui pourrait être divisé en de nombreux sous-exemples. Pour illustrer ce que vous connaissez tous : une voiture connectée à votre smartphone en Bluetooth vous permettra de gérer vos appels pendant vos déplacements (attention à la route !). Autre utilisation moins connue : des capteurs placés sur l’être humain peuvent suivre sa pulsation cardiaque, le géolocaliser (utile dans le domaine militaire).
- Les serious games : la formation n’est pas toujours efficace, et souvent représente des frais très lourds au niveau des formateurs, qui ne peuvent pas toujours suivre leurs élèves de près. Un serious game permettra de digitaliser une formation sous la forme de jeu vidéo, rendant l’apprentissage plus ludique et plus efficace, sans risque réel en cas d’erreur.
- Les drônes : ces appareils volant, télécommandés ou autonomes, peuvent remplir des fonctions difficiles pour l’humain (qui aux dernières nouvelles ne sait toujours pas voler de lui-même) comme dégager des accès en hauteur, surveiller une zone de manière mobile, nettoyer des machines en industries, …
- La blockchain : dans un monde où la contrefaçon est monnaie courante, la technologie relativement récente de la blockchain permet de sécuriser et authentifier des données. C’est cette technologie qui est la base du bitcoin, mais il serait réducteur de limiter cette technologie au domaine de l’économie, son utilisation pouvant tout aussi bien être utile au monde du médical ou des certificats.
- L’impression 3D : construire des prototypes rapidement, sans rature et à bas coûts est devenu accessible à tous avec la démocratisation des imprimantes 3D dont les usages peuvent être très vastes (on les utilise notamment pour vos prothèses dentaires).
Vous l’avez compris, ce n’est qu’un bref échantillon des possibles, et on se réserve plus de détails pour des articles futurs.
Et l’être humain dans tout ça ?
C’est un sujet qui revient très souvent, à force d’automatiser le travail qui était avant opéré par les hommes et les femmes (et la robotisation dans l’industrie n’est pas toute récente), on détruit des emplois, et on se rend dépendant des machines.
Je lance alors le débat provocateur : mais est-ce au final une mauvaise chose ? Les métiers qui disparaissent, car gérés par les machines, sont généralement les métiers pénibles et répétitifs, qui ne représentent aucune valeur ajoutée dans l’intellect humain, et que justement nous détestons pratiquer. C’est bien parce que l’homme n’est pas une machine qu’il n’est pas destiné à faire le travail de la machine.
Alors certes, des emplois disparaissent, mais d’autres, bien plus passionnants apparaissent, pour notamment concevoir, maintenir et optimiser ces machines, pour améliorer la qualité de cet écosystème.
Au final, si le bien-être et la qualité de vie au travail s’améliorent en automatisant les taches de basses besognes, est-ce qu’on ne devrait pas être plus heureux ?
Ne prenez cependant pas mes propos à l’extrême : être aidé par les machines pour améliorer son bien-être est une bonne chose, mais en être dépendant peut s’avérer très dangereux : il reste fondamental de comprendre comment la machine et les algorithmes fonctionnent, nous ne sommes jamais à l’abri d’une panne ou d’un piratage, et quelques McGiver dans l’entreprise auront toujours une utilité pour éviter le chômage technique ou autre catastrophe pouvant résulter d’un désagrément technologique.
Au passage, n’oublions pas l’importance de la Cybersécurité, également un métier d’avenir pour éviter ou limiter les actions des pirates informatiques (que ce soit pour détourner des données ou contrôler des machines).
Quelle est la différence entre transformation digitale et numérique ?
Au fur et à mesure de ma rédaction et de ma propre veille sur le sujet, j’ai constaté que les termes transformation digitale et transformation numérique étaient tous deux utilisés, on est donc en droit de se questionner de leur différence ?
Je vous partage ma conclusion sur ce sujet : aujourd’hui, ces deux termes sont de parfaits synonymes.
Mais alors pourquoi les différencier ? L’explication est liée à l’anglicisme, très pratiqué dans le monde du numérique. En effet à l’origine, digital en français, fait référence à tout ce qui a attrait aux doigts (empreintes digitales, digicode, …), alors que le numérique fait effectivement référence aux technologies informatiques. Mais si vous demandez à votre traducteur (ou dictionnaire franco-anglais) de traduire « numérique » en anglais, vous obtiendrez … tindin … « digital ».
Ce sont donc les usages anglicistes du monde du numérique, qui font au fur et à mesure disparaître ce terme français au profit de sa traduction anglaise « digital », au détriment du sens étymologique de ce mot en français.
Reste à retenir que ces termes aujourd’hui dans le langage courant, veulent dire la même chose. Si vous y tenez, vous pourrez toujours faire votre puriste en réfutant la transformation digitale car vous aimez bien vos doigts comme ils sont.
Comment opérer sa propre transformation digitale ?
On espère qu’après lecture de cet article, votre compréhension du terme est plus claire. Mais pour autant, tout le boulot reste à faire.
Bien sur vous pourrez dire que vous avez déjà fait votre transformation digitale (vous avez bien un ordinateur ou un smartphone pour lire ce présent article après tout), mais les nouvelles technologies ne cessent de se succéder à un rythme toujours plus effrénée, vous amenant à devoir encore et toujours faire de la veille et remettre en question vos processus d’aujourd’hui, pour améliorer toujours plus vos performances !
Et dans ce constat d’évolution constante, il est difficile de réussir seul sa transformation digitale dans le temps.
La conviction de KonexUp, qui a mené à sa création, est que la recette de la réussite de la transformation numérique dans le temps est :
- Convaincre la Direction : si les personnes à la tête de la structure ne sont pas pleinement convaincus du bien-fondé de la transformation digitale, il y a peu de chances qu’ils valident les actions et déploient des budgets pour mener cette évolution. C’est pourquoi chez KonexUp, nous avons monté tout un programme de formation/acculturation pour les dirigeants afin de les immerger dans les outils numériques et les enjeux de mettre en place des actions pour leur société.
- Savoir prendre du recul, à l’aide notamment de consultants ou d’agences externes (un exemple tout à fait objectif : KonexUp et son processus d’accompagnement à la digitalisation) qui effectuent une veille permanente et disposent de partenaires à recommander. Ces acteurs devront être en mesure d’identifier vos vraies priorités et définir un plan d’actions.
- Mener les actions par l’interne : il y a des choses qui ne peuvent pas être externalisées, exploiter vos nouveaux outils numériques et analyser leurs apports se fait au quotidien avec des ressources internes. KonexUp peut vous aider à trouver les ressources adaptées à ces nouveaux enjeux, soit en recrutant un talent du monde du digital, soit en identifiant et faisant évoluer une ressource interne adaptée pour gérer cette nouvelle mission via un coaching digital.